L’hypnose et l’agoraphobie

L’agoraphobie est la peur irrationnelle des lieux publics. Alors que les personnes affluent dans les cinémas et les centres commerciaux, les victimes de ce trouble psychologique ne peuvent même pas avoir une vie professionnelle normale. Et selon les sondages, ce trouble anxieux toucherait entre 30 et 50% des personnes de 25 à 44 ans. Heureusement, une solution existe : l’hypnose.

Qu’est-ce que l’agoraphobie ?

L’agoraphobie, c’est être victime de crises de panique à chaque fois que l’on quitte son domicile. Qualifiée de phobie sociale, il s’agit d’une peur des espaces que les patients ne peuvent pas gérer. Le moindre déplacement que l’on qualifierait d’habituel pour un être humain lambda, à savoir faire les courses, peut être très compliqué. Et ce sera d’autant plus difficile si l’endroit est rempli d’une grande foule.

De prime abord, il n’est pas évident de détecter les personnes victimes d’agoraphobie. On ne perçoit pas le manque de confiance en soi de l’extérieur comme la perte de poids. Cependant, il y a des symptômes qui ne mentent pas et qui prouvent que l’on est en présence d’une crise de panique. Citons par exemple le cœur qui bat plus vite, les jambes qui se figent, une douleur dans la poitrine, les vertiges, la transpiration, l’envie de vomir, etc.

Une personne agoraphobe aura évidemment du mal à tisser des liens sociaux avec d’autres personnes. Elle est victime d’isolement dans la mesure où elle ne peut sortir de chez elle. C’est un facteur propice à la dépression chronique. Le cercle vicieux se perpétue. D’où l’importance de trouver une solution pour regagner une certaine confiance en soi.

Les déclencheurs d’une crise d’agoraphobie

Plusieurs facteurs déclencheurs peuvent entrainer la panique chez l’agoraphobe.

Généralement, cette perte de confiance totale dans un espace ouvert est causée par un ancien évènement traumatique refoulé. Datant de l’enfance ou plus récent, il peut causer un blocage émotionnel et psychologique.

Selon les sondages, l’agoraphobie aurait plus tendance à toucher la gent féminine que masculine. C’est notamment l’une des conséquences de l’augmentation du niveau d’agression dans la rue. Ne se sentant plus en sécurité, les femmes n’osent plus sortir et développent une peur accrue des espaces publics.

Toutefois, les causes de ce trouble peuvent aussi être la perte d’un être cher, un accident traumatique sérieux, un simple incident professionnel, etc. Un individu présentant déjà dans un état psychologique fragile est plus à même de développer ce type de trouble majeur. C’est le cas, par exemple, des personnes déjà victimes de TOC, de dépendance à certains produits, ou qui souffrent d’autres phobies, etc. Heureusement, dépression et hypnose font désormais bon ménage.

D’ailleurs, l’hypnothérapie peut être une excellente solution pour identifier les éléments déclencheurs de la phobie des espaces ouverts. Il est possible de se faire accompagner par des professionnels pour en savoir davantage.

Comment vaincre sa peur des lieux publics avec l’hypnose ?

Outre le traitement médical, l’hypnose constitue un moyen éprouvé de prendre en charge la peur de la foule. C’est une approche sans risque qui s’adapte à tous les degrés d’agoraphobie. Elle peut aider à retrouver une qualité de vie.

Le témoignage d’anciens patients suffit à se faire une idée sur le déroulement de la thérapie. Il s’agit en effet d’un accompagnement personnalisé qui consiste à vaincre par l’hypnose sa phobie de prendre la parole en public ou simplement de circuler au milieu des gens. La première séance consiste à se présenter et à discuter de l’importance du traumatisme et des conséquences qu’elle a engendrées. L’objectif est de mettre en place une relation de confiance avec le patient en vue de le guider aisément lors du traitement.

Évidemment, la séance d’hypnose se fera dans un endroit clos. L’hypnothérapeute plongera le patient dans un état de semi-conscience afin de l’orienter en toute sérénité vers ses souvenirs. De quoi permettre d’identifier en amont la source du traumatisme. Les séances qui suivent consisteront à aider le patient à accepter le traumatisme en question et à développer de nouvelles capacités pour dépasser sa peur. En fonction de la gravité du cas, allant de 3 à 5, environ 10 séances d’hypnothérapie peuvent être nécessaires. À cela viendront s’ajouter des séances de thérapie et de psychanalyse.

De plus en plus usitée pour soigner les troubles psychologiques, l’hypnothérapie a aussi l’avantage d’être rapide. Généralement, au bout de la 3e séance, quitter les lieux clos ne devrait plus poser de problème. Il ne sera pourtant pas judicieux d’interrompre l’accompagnement s’il est conseillé par les professionnels. En effet, il joue un rôle essentiel dans la reprogrammation du cerveau pour accepter la vie sociale et les lieux ouverts.

Bon nombre de personnes ont témoigné notamment de l’efficacité de l’hypnose dans les soins des troubles anxieux et états dépressifs. Il s’agit d’artistes, d’étudiants et bien d’autres qui, dans le cas de certains, sont victimes d’agoraphobie depuis plusieurs années.